Harpagophytum


L’harpagophytum est l’anti-inflammatoire de référence dans le traitement naturel des douleurs articulaires et de tendinites. Cette action est due aux principes actifs présents dans la racine secondaire de la plante.


L’harpagophytum est vendu dans les pharmacies et les boutiques de produits diététiques comme remède antiarthritique et antirhumatismal.


La synergie des principes actifs est à l’origine des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques de l’harpagophytum, en améliorant la mobilité des articulations. Il est efficace pour soigner les tendinites, l'arthrose, les rhumatismes, ...

L’harpagophytum est à prendre en traitement de fond, sur plusieurs mois, et non de crise. Il s'agit d'un traitement de fond et non comme certaines autres plantes plus ''rapides'' dans leurs actions.

Harpagophytum : description de la plante


L’Harpagophytum procumbens est une plante herbacée appartenant à la famille des Pédaliacées. On la surnomme également : Harpagophyton, Griffe du diable, ou Racine de Windhoeck (capitale de la Namibie).

Il s’agit d’une plante herbacée originaire d’Afrique centrale et du Sud, très répandue dans le veldt du Transvaal et le désert du Kalahari. Les 3 principaux producteurs sont la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud. Elle se plaît dans les sols argileux et sablonneux, au bord des chemins et sur les terres incultes, notamment quand la végétation naturelle a été défrichée.

L’harpagophytum est une plante vivace grimpante, voire même rampante, dont la tige peut atteindre les 1,5 m de long. La racine est composée d’une racine primaire lignifiée (un axe principal s’enfonçant verticalement dans le sol jusqu’à environ 1m de profondeur, voire plus) et de racines secondaires, tubérisées, pouvant peser de 500g à 1,5kg.

La plante présente des feuilles charnues, lobées et très découpées. Les fleurs, solitaires et produites au printemps, sont de couleur rouge tirant vers le pourpre éclatant. La corolle a la forme d’un long tube évasé en 5 lobes arrondis, telle une trompette. Les fruits sont ligneux et présentent des excroissances courbes et très acérées dont la forme rappelle celle d’un grappin ou d’un harpon.

L’appellation ''griffes du diable'' est due à ces sortes de crochets qui s’accrochent au pelage des animaux (chevaux, bovins, ovins), les blessant douloureusement et les rendant fous. S’ensuit alors une danse désordonnée, presque ''diabolique'' uniquement due au fait que les animaux essaient, souvent en vain, de se débarrasser du fruit en frappant furieusement la terre avec leurs pattes. C’est ce qui assure la dissémination de la plante.

Le nom scientifique harpagophytum vient du grec ''harpagos'' signifiant ''grappin'' et ''phyton'', ''plante''. Le mot procumbens, quant à lui, fait référence à la tige rampante qui se développe sur le sol.

Harpagophytum : histoire et origines


Plusieurs peuples d’Afrique du Sud (Hottentots, Bantous et Bushmens) découvrirent très tôt les propriétés thérapeutiques de l’harpagophytum et utilisèrent une décoction préparée à partir de son tubercule pour traiter les troubles digestifs et les douleurs articulaires (arthrite, rhumatismes, …). Ils l’employaient aussi comme fébrifuge.

Les colons européens ont appris de ces tribus africaines l’usage médicinal ancestral de l’harpagophytum dans le traitement de l’arthrite. Il semblerait d’ailleurs qu’il ne s’agisse pas d’un réel enseignement mais plutôt que ce soit le fruit du hasard. En effet, en 1904, un fermier allemand vivant en Namibie, témoin de l’action ''miraculeuse'' de la plante, aurait cherché à comprendre quelle plante le sorcier de la tribu avait pu utiliser pour soulager l’un des siens de douleurs rhumatismales et aurait ainsi découvert la racine de la Griffe du diable.

Des chercheurs allemands se sont alors penchés d’un peu plus prés sur le tubercule pour en connaître les vertus thérapeutiques. L’harpagophytum n’est inscrit à la Pharmacopée française que depuis 1989. En 1992, des études françaises démontrent les propriétés anti-inflammatoires de la plante et confirment que son pouvoir est comparable à celui d’autres médicaments traditionnels.

Il devient alors une alternative à des anti-inflammatoires et/ou antalgiques synthétiques. Plus de 1000 tonnes d’harpagophytum sont exportées chaque année. Ce qui aurait pour conséquence de menacer fortement l’espèce sauvage. La plante étant semble-t-il difficile à cultiver, des mesures ont été prises par les 3 principaux pays producteurs (Namibie, Botswana, Afrique du Sud) afin que la récolte soit raisonnée et préserver ainsi la plante sauvage.

Harpagophytum : L'utilisation en phytothérapie


Les racines secondaires d’ harpagophytum renferment :
- Hétérosides iridoïdes : harpagoside, procumbine
- Phytostérols ou stérols végétals : beta-sitostérol
- Sucres: stachyose
- Flavonoïdes
- Quinone : harpagoquinone



L’harpagoside et le béta-sitostérol possèderaient des propriétés anti-inflammatoires.

Partie utilisée en phytothérapie


En phytothérapie, on utilise les racines secondaires tubérisées de l’harpagophytum, de gros tubercules. Les tubercules sont séchés puis pilés ou découpés en rondelles.

Les jeunes tubercules, qui se multiplient à partir des graines au printemps, sont déracinés en automne et débités en morceaux d’environ 2cm de long. Les tubercules, qui contiennent les constituants actifs, sont séparés des racines, car le mélange serait susceptible de neutraliser l’efficacité de la plante.

Propriétés


Les racines secondaires d’harpagophytum possèdent des propriétés :
- Anti-inflammatoire
- Antalgique
- Antispasmodique
- Stimulante digestive
- Hypo-uricémiante (: diminution du taux d’acide urique dans le sang)

Comme tout bon anti-inflammatoire, elles permettent donc d’améliorer la souplesse et la mobilité des articulations, mais sans pour autant entraîner d’effets indésirables au niveau de l’estomac. Ce risque minimal d’effets secondaires n’étant pas négligeable, l’harpagophytum peut donc se substituer de manière avantageuse à la médication traditionnelle.

L’harpagophytum est ainsi utilisé pour traiter les diverses manifestations articulaires douloureuses :
- D’origine rhumatismale : l’arthrite, l’arthrose, les rhumatismes chroniques, la crise de goutte, les douleurs dorsales, les lombalgies, les fibrosites (ou fibromyalgies)
- D’origine traumatique : les tendinites, les foulures
- Traiter les douleurs musculaires
- Stimuler l’appétit (sous forme de décoction)
- Faciliter la digestion (réduction des troubles dyspeptiques et des douleurs digestives)
- Lutter contre les douleurs musculaires et tendineuses chez le sportif.

La plante est également employée en traitement externe : sous forme de pommade, elle sert à soulager les irritations, les ulcères et les brûlures.

Harpagophytum : dosage et dangers


Il est conseillé d’utiliser l’harpagophytum de préférence en traitement de fond.
Le traitement sera donc poursuivi pendant un minimum de 3 semaines et jusqu’à nette amélioration, voire disparition totale, des symptômes, c'est-à-dire durant 2 à 3 mois environ.

Posologie


- Gélules : La forme habituelle d’administration de l’harpagophytum en phytothérapie est la poudre de plante totale sèche cryobroyée ou l’extrait sec de racine, sous forme de gélules. La dose efficace est de 300 à 400 mg par jour d’extrait sec de racine titré à 3,6% d’harpagosides, soit 3 à 4 gr de poudre de plante totale. A prendre de préférence au cours des repas.
- Décoction : en cas de rhumatismes, faire bouillir 1 cuillère à café de racine séchée dans une tasse d’eau pendant 10 à 15 mn. Absorber à petite dose pendant 1 à 2 jr.
- Infusion : laisser infuser 1 cuillère à café de poudre de racine séchée dans une tasse d’eau bouillante.
- Teinture : en cas d’arthrite associée à des troubles digestifs, prendre 30 gouttes diluées dans l’eau 2 fois par jour.
- Extraits aqueux : sous forme d’ampoules buvables prêtes à l’emploi.
- Pommade : elle sert à soulager les irritations, les ulcères et les brûlures.

Mises en garde et dangers


L’harpagophytum ne semble pas provoquer d’effets indésirables au niveau de l’estomac. Il est toutefois recommandé de ne pas utiliser la plante en cas d’ulcère à l’estomac ou au duodénum et de gastrite.

Des cas d’hypertension artérielle consécutifs à la prise d’harpagophytum ayant été signalés, il est préférable pour les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires de demander conseil auprès de leur médecin. Son emploi est également déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement, en cas de calculs biliaires et lors de traitement par anticoagulant oral. Une diarrhée peut survenir à la suite de la consommation d’harpagophytum, mais les effets indésirables restent cependant rares.

Associations avec d'autres plantes


Composez vous-même l’association de plantes la plus appropriée à votre cas :
- Tendinites, foulures : Harpagophytum + Ortie feuilles ou Prêle
- Crise rhumatisme : Harpagophytum + Reine des prés
- Rhumatisme chronique : Harpagophytum +Llithothame
- Rhumatisme chronique avec déminéralisation : Harpagophytum +Bambou ou Ortie
- Arthrite : Harpagophytum + Prêle
- Arthrose : Harpagophytum + Frêne ou Prêle
- Douleurs musculaires : Harpagophytum + Cassis
- Entorse : Harpagophytum + Ananas
- Mal de dos : Harpagophytum + Bambou
- Goutte : Harpagophytum + Ortie feuille
- Torticolis : Harpagophytum + Prêle
- Sciatique : Harpagophytum + Cassis

On pourra également conseiller une cure de silice organique.


  

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